N°2- Quelles solidarités?

Mi-mars près d’Orléans, deux détenus qui avaient obtenu une permission de sortie pour assister aux obsèques d’un proche s’évadent… On leur souhaite longue route!

Fin août 2015, un JAP (juge d’application des peines) refuse à un homme incarcéré de se rendre aux obsèques de son père, tué quelques jours plus tôt. Dans la foulée, une soixantaine de personnes  bloquent le péage de Roye sur l’A1 (poubelles, incendie de pneus et d’arbres du bas côté). La permission de sortie est accordée le lendemain, mais une dizaine de personnes écopent début février de peines allant de 4 à 18 mois de prison ferme pour ce blocage. Même le journaliste de la presse bourgeoise est obligé de constater qu’à la barre les prévenuEs sont restéEs droitEs (et plutôt soudées), certainEs n’hésitant pas à expliquer que le blocage de route est une pratique couramment utilisée dans le      cadre de conflits sociaux, plusieurs  revendiquant leur participation aux « incidents » en  disant que si la justice n’avait pas refusé la première demande de sortie, ça ne se serait pas passé. On apprend par le même journal que, doutant sans doute de la compréhension des juges, la moitié des prévenuEs a  préféré quitter le tribunal avant le rendu du procès.

Dans une situation similaire à Moirans près de Grenoble fin Octobre, des dizaines de personnes avaient bloqué la gare de la ville (véhicules enflammés sur les voies…), tandis qu’à Aiton, la  taule où étaient enfermés leurs proches 20 des 190 détenus mettaient le feu aux coursives, cassaient les serrures des cellules, refusaient d’y revenir. Cette fois-ci les permissions ont été refusées, et une quinzaine de personnes interpelées fin janvier.

Crève la justice!   

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