N°5_Quelques jolies brèves…
samedi, mars 4th, 2017Marseille : brève de comptoir. Au début de l’année trois flics s’en prennent à deux vendeurs à la sauvette à Noailles: ça se passe plutôt calmement (pour les keufs) jusqu’au moment où une des personnes contrôlées se barre en courant… Surprise : le keuf qui se lance à sa poursuite se paye une grosse gamelle. Les rires fusent, et le fuyard n’est pas rattrapé… Déplacer le regard… un homme a profité des cérémonies d’ouverture de Marseille capitale européenne du sport pour braquer la bijouterie ROLEX située rue Grignan, à deux pas de la zone bouclée par près de 900 gendarmes et policiers (butin estimé à plusieurs milliers d’euros)… Chapeau !
Crève la taule! Révoltes, Mutineries, Évasions… Le 25 septembre dernier, plusieurs personnes enfermées dans un des bâtiments de la maison centrale (aile de la prison réservée aux « longues peines ») de Valence choppent les clés d’un maton avant d’ouvrir toutes les cellules du bâtiment. La cinquantaine de mutins saccage le bâtiment neuf (selon l’AP le montant des dégâts s’élèverait à près de 92.000 euros) et tente d’incendier le bâtiment avant l’arrivée des ERIS (groupe d’intervention régional et masqué spécialisé dans l’écrasement des mutineries). Rebelotte le 27 novembre avec en plus quelques cellules incendiées (et un dégât des eaux). Comme à son habitude la justice fait un exemple en désignant des supposés leaders. Trois des mutins ont été condamnés à trois ans de taule supplémentaire chacun en janvier (ce qui veut dire qu’ils ne seront respectivement « libérables » qu’en 2031, 2032 et 2043…). Quelques heures avant le procès, les serrures d’une dizaine d’écoles maternelles, élémentaires, collèges et lycées ont été engluées, et des tags laissés sur leurs murs, ainsi qu’un tract. Parmi les tags « La prison c’est la mort. Y a de la vie dans la révolte. Solidarité avec les mutinés de Valence et d’ailleurs », « En prison les méchants c’est surtout les matons », « Marre des devoirs, vive la liberté », « Ni prison, ni religion, vivent les mutins et l’insoumission » (sur une école privée catholique). Une lettre diffamatoire a été diffusée dans les boîtes aux lettres de la ville de Valence. Elle était écrite au nom de Sylvain Royère, délégué syndical des matons et maton lui-même au centre pénitentiaire de Valence…. En mars un nouveau procès se tiendra à Valence, celui de deux prisonniers accusés de la mutinerie de novembre… Solidarité active!
À Aiton (Savoie) le 10 octobre dernier, ce sont cinquante cellules qui ont été mises hors d’usage durant une mutinerie qui a duré plusieurs heures… à Longuenesse un détenu du quartier mineurs du centre pénitentiaire met le feu à la cellule où il est enfermé. Gravement brûlé, il est transféré en urgence. La dizaine de détenus évacués le temps de l’intervention saccagent la salle où ils sont parqués par les maton-ne-s…
Riom: vive la belle! « Pendant la promenade organisée par l’établissement pénitentiaire, le détenu a abandonné son vélo. Il était 9h30 mardi matin et l’individu s’est enfui dans une rue en pente, parvenant à distancer le surveillant et les deux moniteurs qui encadraient la sortie ». Longue route!
« A voté, saccage primaire » pouvait-on lire sur la façade de la permanence PS de Grenoble, vandalisée le 20 janvier (volets extérieurs arrachés, vitres brisées…) à la veille de la primaire. Bris de vitrines également pour les permanences PS de Brioude (le 9 novembre), de Montpellier (le 26 novembre), de Malakoff (le 29 novembre) : l’article mentionne un début d’incendie sur la permanence de Montrouge, quelques semaines auparavant. À Rouen (le 23 janvier), c’est la permanence des Républicains qui a pris des pavés, tandis qu’à Vesoul c’est la vitrine du local du FN qui a reçu un pavé (pour la dixième fois en un an !!!)…
Urbanisme, gentrification….. Marseille, novembre 2016. Suite à une série d’expulsions de squats et l’incarcération d’un camarade, le cabinet d’architecte Tangram (« impliqué sur le chantier de construction d’un hôtel de luxe entre la Cannebière et Noailles» ) et un bureau de vente immobilière Vinci (constructeur de prisons et participant à la construction de dispositifs anti-migrants à Calais…) sont ciblés. (huile de vidange et tag sur le premier, vitres cassées pour le second). À Toulouse, début janvier, plusieurs agences immobilières ont leur vitres brisées ( un tag « la voilà ta caution » laissé sur place). Fin janvier, quatre véhicules de Toulouse Métropole sont incendiés solidairement : « Une petite contribution à la critique de la métropole, et de la manière dont elle pourrit nos vies. » …
Nanterre, aveugler les yeux du pouvoir : le 1er février l’incendie d’une trappe située à un mètre de la caméra met hors d’état de nuire la caméra et tous les lampadaires de l’avenue !
Pour des raisons indéterminées, vraiment ? À Chambéry le 4 janvier, un homme s’énerve et bouscule la torpeur bureaucratique (porte d’entrée vandalisée, ordinateurs jetés au sol) forçant l’antenne locale de la CAF à fermer plusieurs heures. À Reims, c’est le restaurant universitaire qui fait l’objet d’une colère vandale : un individu a le temps de casser le logo du CROUS et plusieurs baies vitrées et fenêtres à la masse.. (tous deux ont été malheureusement arrêtés). À Marseille (14ème) le 3 février un militaire en civil se fait apostropher par les occupants de la voiture qui s’arrête à sa hauteur. S’approchant du véhicule, il reçoit une mandale qui l’expédie au sol. Une petite overdose de kaki sans doute…
Briser les frontières! En l’espace de trois jours, du 17 au 20 février, quelques 850 personnes migrantes ont réussi à passer en force la frontière entre le Maroc et l’Espagne à Ceuta.
Début février une poste est attaquée à Rennes (dab et vitres brisées). « On a toujours une bonne raison de s’en prendre à la poste. Que ce soit pour sa collaboration à l’expulsion des personnes sans papiers ou que ce soit plus récemment, pour ses nouveaux services aux communes pour identifier petits délits et dégradations (dépôts d’ordures, tags, dégradation du mobilier urbain, …). Via leurs smartphones directement reliés aux flics municipaux et services de la mairie, les facteur-ices seront en mesure de relever et dénoncer ces « infractions et incivilités ». (Lu sur indymédia Nantes)