Ni cages, ni laisses électroniques… Détruisons la ville-surveillance !
mardi, mai 1st, 2018Smart City, Logiciels de traitement des images, big data, clusters, capteurs sonores, reconnaissance faciale…
Ni cages, ni laisses électroniques… Détruisons la ville-surveillance !
Politicien-nes, flics et urbanistes tentent depuis longtemps de policer Marseille. Se gargarisant de dessiner « la ville du futur », ces charognes voudraient en faire une «Safe City». C’est à dire une «ville sûre» aux yeux des pour-la-loi (citoyen-ne-s, investisseur-euse-s, touristes ou nouveaux habitants friqué-es). Ils s’inspirent de dispositifs vendus à Mexico par Thalès ou à Chicago par IBM. Facilitée par l’ensemble d’outils de surveillance et d’ (auto) fichage déjà présents (caméras, réseaux sociaux etc.) cette gigantesque opération sert de gagne-gros, de laboratoire et de faire valoir à toute une ribambelle de crapules : de l’obscur start-upeur rêvant de «percer» aux groupes déjà trop vus, sans oublier leurs partenaires institutionnels (universités…) souvent fédérés en pôles de recherche spécialisés.
Ce texte est issu d’une impulsion (un tantinet) masochiste: fouiller dans des sources plus douteuses les unes que les autres pour saisir – le plus concrètement possible – ce qui se trouve derrière les mots vaporeux du pouvoir, et mettre en lumière quelques-uns de ses fidèles collaborateurs. Balayer ou nier la menace représentée par ces nouvelles technologies serait absurde, mais prendre au mot leurs promoteur-euses (qui ont tout intérêt à nous faire croire en leur toute puissance) est hors de question. Nul doute que ces nouveaux outils présentent failles et dysfonctionnements, à l’instar des précédents. Tenter de comprendre comment les décideur-euses comptent maîtriser la ville nous semble une étape indispensable pour éviter la fascination ou la paralysie, afin de continuer à lutter contre cet existant mortifère.
Dans l’espoir (naïf) que cela reste digeste, nous avons choisi d’arrêter notre regard aux couches technologiques liées à la «Smart & Safe» City et de ne pas dérouler toute la pelote qui va avec: projets de restructurations urbaines [1] , équipements des keufs et intensification de la chasse aux pauvres… Ces différents aspects sont pourtant indissociables.
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texte complet ici : smartseille