N°5 – Flics, violeurs, assassins !
La colère gronde depuis l’arrestation violente et le viol de Théo par les flics à Aulnay-sous-Bois, début février. Manifestations émeutières, guets-apens et attaques se répandent (sans forcément se reconnaître dans la revendication de « Justice pour Théo »), et montrent que beaucoup se foutent des promesses des politicien-nes comme de la main tendue par l’État aux assos citoyennes (habituelles fossoyeuses de révolte).
Le 11 février, les keufs en faction devant le commissariat de la cité des 3000 à Aulnay-sous-Bois se font caillasser, le commico se fait recouvrir de tags: « Police violeurs » et « nique la police ». Le 12 février aux Ulis (Essonne) le commissariat essuie des jets de cocktails Molotov et de pierres, trois véhicules des flics sont détériorés. Le 11 février, le rassemblement voulu pacifiste devant le tribunal de Bobigny s’avère beaucoup plus intéressant que prévu, lorsqu’une partie des quatre mille manifestant-es présent-es sur place affronte les flics, et se répand en plusieurs cortèges émeutiers qui pillent un franprix , un décathlon, speedy, défoncent banques et commerces, saccagent la gare routière de Bobigny, crament le camion d’RTL et attaquent celui d’Europe 1 (…). Le 16 février, toujours à Bobigny, la centaine de présent-es s’affronte un moment avec les flics qui veulent empêcher un nouveau rassemblement, avant de s’égayer dans la ville. À Paris une manif sauvage d’une centaine de personnes laisse de jolies traces sur son passage (vitrines de banques/agences immobilières défoncées, nombreux tags…). Poulets Grillés dans le Val d’Oise et l’Aisne. Cinq voitures personnelles de flics sont incendiées en quelques jours: deux dans la nuit du 13 au 14 février à Sainte-Geneviève et à Lachapelle-Saint-Pierre devant leurs domiciles respectifs, puis deux autres à Compiègne deux jours plus tard, et une cinquième à Soissons. Mi-février, le commico du 19è (à Paris) se voit décorer d’un gros tag « Vengeance » et a plusieurs de ses vitres trouées.
Au milieu de cette multitude d’attaques anonymes, plusieurs ont été revendiquées: une Jaguar, deux véhicules du FN, un tractopelle Eiffage, un camion JC Decaux, une voiture de COFELY incendié-es, plusieurs DABs cassés ou cramé… Les communiqués trouvés sur internet expriment pour la plupart une solidarité entre révolté-es (avec celles et ceux qui font le choix de l’action directe ces jours-ci) et à plusieurs compagnon-ne-s incarcéré-es à Paris (suite au mouvement contre la loi travail) ou ailleurs (accusées de braquage à Aachen, ou « d’association subversive » en Italie). Parmi les compagnons en taule en région parisienne: Damien, condamné à dix mois de taule et 14 000 euros d’amende pour des bris de vitres (Pôle Emploi, Chambre du Commerce, concessionnaire Jaguar, Franprix) pendant une manif sauvage à Paris le 14 avril dernier… Et Krem, perquisitionné et placé en préventive le 08/02, accusé d’avoir participé au bel incendie d’une voiture de flics quai de Valmy à Paris le 18 mai dernier… (incendie dont sont déjà accusé-es sept autres personnes dont trois croupissent en préventive depuis plusieurs mois)…Aujourd’hui comme hier, il y a toujours autant de raisons de s’attaquer à la police…
Il n’y a pas de bon flic!
Crève la culture du viol et le patriarcat, l’État et le capitalisme !
Solidarité active entre mutiné-es de la prison sociale!