N°3 – Brèves

Jolies brèves de printemps…

[Ce qui suit n’est qu’un petit aperçu des brèves de ces derniers mois, qui ont été particulièrement riches de manifs, de ballades sauvages, d’émeutes, de blocages, de sabotages et autres actions directes.]

« Plus de slogans face aux flicards…». Le 25 mars à Paris, une manif part du lycée Bergson et va s’en prendre à deux commissariats, dans les 10ème et 19ème arrondissements, à coups de projectiles divers et de barres de fer. Des commico ont aussi été pris pour cible ces derniers mois à Lyon (vitres défoncées le soir du 10 mai) , Lille (huile de vidange, le 21 avril) et Toulouse (cocktails molotov le 26 avril)…

Les prisons en feu, les matons en miettes! Début mai, la maison d’arrêt de Montauban est prise pour cible. Un véhicule utilitaire, dérobé peu de temps auparavant, est incendié devant le portail d’entrée de la taule. Mi-mars, des mains rageuses avaient défoncé les vitres des voitures de maton-nes du centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville. Fin mai à Marseille, trois véhicules de matons des Baumettes sont incendiées devant la prison, et apparemment deux autres avaient été cramés un mois auparavant.

Tagués, défoncés, emmurés, saccagés…On ne pourra pas tous les énumérer (Nantes, Montpellier, Bordeaux, Paris, Valence, Dijon, Rouen, Tulle, Caen, Lyon, Marseille…), tant les locaux du Parti socialiste ont pris cher ces derniers temps. On ne va pas non plus énumérer toutes les raisons qu’il y a pour continuer de le faire.

Le 25 avril, six véhicules appartenant à Toulouse Métropole sont incendiés dans un entrepôt. Fin février c’était les vitres de Toulouse Métropole qui étaient défoncées à coups de marteau.

Une pensée pour les cogestionnaires. Fin mars puis début avril à Paris, deux locaux de la CGT ont perdu leurs vitres, dans les 20ème et 14éme arrondissements. A Toulouse également, le 11 avril, à la bourse du travail, où des tags, de la peinture et une poubelle en feu sont venus saluer le travail de collaboration entre syndicune-voiture-de-police-incendiee-par-des-manifestants-anti-police-a-paris-le-18-mai-2016_5599971ats, État et patrons.

Pôle emploi en prend pour son grade. A Toulouse, Montreuil, Gisors des agences sont visées début mai. Dans le premier cas, c’est avec un extincteur rempli de peinture que la façade est refaite, dans le second, c’est à coups de masse que les vitres sont fracassées. A Marseille, celui de la Belle-de-mai est apparu moins rutilant que d’habitude (panneaux de bois à la place de certaines vitres, borne d’actualisation défoncée…).

La seule église qui illumine est celle qui… Dans la nuit du premier au 2 mai, un tas d’ordure est amoncelé puis mis à feu contre la grande porte d’une église dans le quartier Marengo à Toulouse.
Ni oubli ni pardon. Un siècle après le génocide arménien, alors que l’état turc continue sa sale guerre au Kurdistan (…), le consulat de Turquie à Marseille a été visé par des cocktails molotov la nuit du 20 avril. Tous les pouvoirs sont assassins !

Tout le monde déteste le lundi matin ?
En tout cas, très tôt le 9 mai, les voies du tramway et les accès au périphérique parisien à la porte de Pantin ont été bloqués à l’aide de barricades faites de pneus et de matériel de chantier, le tout enflammé. Du ciment à prise rapide a également été déversé sur les rails pour parachever ce joli blocage matinal. À Nîmes la même nuit, un incendie volontaire détruisait en partie un train dans un dépôt SNCF. Le 19 avril à Noisy-le-sec (93), les trafics du RER E et d’une ligne de transilien sont interrompus pendant plusieurs heures suite à ce que la SNCF appelle « un acte de malveillance ». Fin mars à Rennes, c’est le métro qui a été stoppé net par quelques chaises balancées sur les rails. Fin mai, toujours à Rennes, une action coordonnée pour mettre hors-service les portiques du métro au petit matin est malheureusement stoppée par les condés. De l’imagination…

«Assasins». C’est un des tags qui a recouvert un centre de recrutement de l’armée à Besançon mi-avril. Étaient également inscrits, sur un mur en face et contre une église à côté : « A bas l’armée » et « Qu’ils soient de Dieu ou de l’État… A bas tous les soldats ! ».

Vive la belle et la solidarité ! Dans la nuit du 8 au 9 mai, trois personnes enfermées au centre de rétention de Nîmes parviennent à scier les barreaux et à s’enfuir. La veille, une centaine de personnes déterminées s’étaient rassemblées devant le CRA, contre l’enfermement et les frontières. À Marseille, une voiture de Cofely – gdf suez (construction de centres de rétention) est incendiée « en réponse aux destructions et aux attaques contre la jungle de calais » (début mars). Mi avril, le local des fachos de l’Action française (14 rue Navarin) se faisait saccager lors d’une manif nocturne.

Beau comme une bagnole de flics qui… Le 18 mai, les médias nous assomment de sondages prétendant que « 80 % des fRançais aiment la police » (parmi ceux et celles qui ont la nationalité, acceptent de répondre sans s’étouffer en entendant la question). Alors que place de la République à Paris, des centaines d’uniformes paradent contre « la haine anti-flics », une partie des 20% restant crame une bagnole de keufs à quelques rues de là. Les flics revanchards ont arrêté quatre personnes dans la foulée, inculpés de «tentative d’homicide », aidés par la multitude d’images ayant été prises sur place (par des journaflics et trop souvent par des amateurs, manifestants ou pas). Que les personnes arrêtées soient «coupables» (ou même «innocentes») n’est pas la question, exprimons une solidarité offensive en continuant de combattre ce monde de fric et de flics.

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