N°2- Quelques coups de crocs dans la domination…

Début janvier, en l’espace de dix jours, deux voitures appartenant à la SNCF sont cramées à Danjoutin (Territoire de Belfort). De sa sale guerre aux fraudeur-ses en passant par sa collaboration dans l’arrestation et l’expulsion de personnes sans-papiers, mille et une raisons de s’en prendre à cette entreprise !  Mi-janvier à Calais, c’est la société Sogéa qui morfle : deux de ses camions servant à la construction d’un nouveau camp pour migrants partent en fumée.

A Limoges, fin janvier, sept camions de l’entreprise Vinci (constructeur de prisons, d’aéroports, d’autoroutes et d’autres nuisances) sont incendiés, causant plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts. Un tag « zad partout » est laissé sur place. Fin février, rebelotte à Toulouse. (plusieurs camions incendiés) en «soutien avec tout-es les sales gosses, zadistes ou pas ».

Début février à Evreux, trois voitures de surveillants garées le long de la prison sont vandalisées. Quelques jours auparavant, un maton allant prendre son service se fait chahuter à un feu rouge, tandis qu’un autre de ces larbins retrouvait son véhicule en bonne partie saccagé.  Début février à Rennes, les règles du jeu que les « gentils organisateurs » prétendaient imposer pour le « défilé-carnaval » en soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne sont pas suivies, et plusieurs vitres de commerces, banques et assurances sont taguées, attaquées et brisées, ainsi que trois véhicules de flics.

A la mi-février, ce sont les vitres de cinq permanences du parti socialiste qui prennent cher à Paris et en banlieue. L’attaque est revendiquée par un communiqué appelant à s’opposer non seulement à l’état d’urgence, mais à l’État tout court, par le biais de l’action directe.    Mi-février toujours, une révolte incendiaire éclate au centre de rétention de Metz. Des détenus boutent le feu à des matelas, et deux bâtiments se retrouvent hors-service. S’en suit un début d’émeute contre les gardiens du camp.

Opération destruction à Castelnaudary (Aude), fin février. Au menu : plusieurs banques et leurs distributeurs de billets, la maison du Cassoulet (si si), la mairie, une agence de voyages, le tout accommodé à la barre de fer, avec une bonne pincée de rage. La personne arrêtée alors qu’il restait de nombreuses cibles sur le cours de la République aurait déclaré « qu’il était tout simplement énervé ». Et il y a de quoi l’être dans ce monde…

Au matin du 26 février à Marseille, deux voitures de luxe sont incendiées sur un parking du 7ème arrondissement. Dans un communiqué publié sur internet, l’attaque est dédiée aux personnes condamnées dans le cadre d’une lutte contre l’énorme prison qui doit être bâtie au nord de Bruxelles.  Fin février à Toulouse, les vitres de Toulouse Métropole sont défoncées à coups de marteau. Un communiqué précise cette attaque en solidarité avec la Zad de Notre-Dame-des-Landes, en encourageant « à sortir du spectacle de la contestation ». 

Enfin, cette très jolie attaque: «Montreuil : Attaque d’un architecte de la domination.  Dans la nuit du 8 au 9 mars 2016, à l’aide de bennes à ordure et de produits inflammables, nous avons foutu le feu à la devanture du cabinet d’architectes Archi 5 rue Voltaire dans le centre de la ville de Montreuil-sous-Bois.  Archi 5 se vante sur son site d’avoir réalisé, ou d’être en train de réaliser, à côté de constructions anodines, la liste des projets macabres suivants : Centres pénitentiaires de Bourg en Bresse, de Draguignan, de Mont de Marsan, de Rennes […].  Nous dédions cette action à toutes les personnes qui se battent pour la liberté et contre toute autorité, en particulier aux compagnons anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar entre les griffes de l’Etat espagnol et qui bien qu’encourant de très lourdes peines de prison, ne renient pas un mot de ce qu’ils pensent ni de ce qu’ils sont.Feu aux prisons. Feu à ceux qui les construisent.»   

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